Food consumption in West Africa Consommation alimentaire en Afrique de l'Ouest
Diets, while not the singular cause, are a significant contributor to malnutrition in all its forms. Poor quality diets are associated with a large and growing health burden and are a leading cause of disease. This burden is particularly high in West Africa, a region with persistently high rates of undernutrition and micronutrient deficiencies, as well as a rising prevalence of overweight. Beyond shaping nutrition outcomes and health, food consumption patterns and food demand create opportunities and challenges for agrifood systems. Realizing the full potential of this sector, estimated to be the largest source of employment in West Africa, hinges upon our understanding of the entire food system including food consumption. Improved knowledge of diets is therefore crucial to design appropriate food, agricultural, and nutrition policies.
This dashboard provides information on food consumption of households in Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinea-Bissau, Mali, Niger, Senegal, and Togo. The data presented in this dashboard derives from the “Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages” (Household Living Conditions Survey). This survey is simultaneously conducted in all eight countries as part of the “Programme d’Harmonisation et de Modernisation des Enquêtes sur les Conditions de Vie des ménages dans les Etats membres de l'UEMOA” (Program for the Harmonization and Modernization of Household Living Conditions Surveys in WAEMU Member States).
More information and an in-depth analysis of how food consumption changes across the rural-urban continuum can be found in the PANAP Working paper.
Les régimes alimentaires, bien qu'ils ne soient pas la seule cause, contribuent de manière significative à la malnutrition sous toutes ses formes. Les régimes alimentaires de mauvaise qualité sont associés à un fardeau sanitaire important et croissant et constituent l'une des principales causes de maladie. Ce fardeau est particulièrement lourd en Afrique de l'Ouest, une région où les taux de sous-nutrition et de déficiences en micronutriments restent élevés et où la prévalence de la surcharge pondérale augmente. Au-delà de l'influence sur les aspects nutritionnels et la santé, les modes de consommation et la demande alimentaires créent des opportunités et des défis pour les systèmes agroalimentaires. La réalisation du plein potentiel de ce secteur, estimé être la plus grande source d'emploi en Afrique de l'Ouest, dépend de notre compréhension de la totalité du système alimentaire, y compris de la consommation alimentaire. Une meilleure connaissance des régimes alimentaires est donc cruciale pour concevoir des politiques alimentaires, agricoles et nutritionnelles appropriées.
Ce Dashboard fournit des informations sur la consommation alimentaire des ménages au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo. Les données présentées dérivent de l'Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages. Cette enquête est réalisée simultanément dans les huit pays dans le cadre du « Programme d’Harmonisation et de Modernisation des Enquêtes sur les Conditions de Vie des ménages dans les Etats membres de l'UEMOA ».
Pour de plus amples informations et une analyse approfondie de l'évolution de la consommation alimentaire à travers le continuum rural-urbain, voir le document de travail PANAP.
Overview Aperçu
Access the full dashboard Accédez au tableau de bord completBoth the composition and total amount of food consumed varies significantly across countries. Yet, it is important to underline that these averages hide important variation within countries.
Diets tend to be heavily cereal based. This dominance of cereals in the diets is also reflected in relatively low dietary diversity. On average, these households consume only 9 out of 16 food groups. In Cote d’Ivoire, Benin, and Togo, cereals are somewhat less important as cassava and yams also feature as staple foods.
While consumption of fruit and vegetables is common, the quantities eaten are small. When considering only at home consumption of fruit and vegetables, just over one in ten households appear to meet the recommended intake of 400 grams per day.
Animal-source foods consumption is generally modest. The composition varies significantly across countries, likely reflecting differences in the availability of fish and seafood, meat, and dairy or eggs respectively. Consumption of pulses, nuts, and seeds is notably higher in Benin, Burkina Faso, and Mali. Overall, 28 per cent of households are estimated to consume less than ten per cent of their energy intake from protein and therefore fall below the WHO recommended intake for a balanced diet.
The quantities of oils consumed vary considerably across countries, with households in Benin, Guinea Bissau and Senegal on average consume three times more than those in Burkina Faso, Côte d’Ivoire, and Niger. Diets in Senegal appear to be especially high in fats. 60 per cent of the households’ estimated share of energy intake derived from fats exceeds 30 per cent and thus the recommended intake for preventing unhealthy weight gain.
Though more common Guinea Bissau and Senegal, only around one in five households consumed sweets or baked goods in the week preceding the interview. Sugar consumption is, however, much more widespread. Yet, there is considerable variety across countries. On average, households in Mali and Senegal consume seven and nine per cent of their energy in the form of sugar (and sweets) at home. Diets in both countries are also characterized by more elevated intakes of beverages, including packaged juices and soft drinks that are high in sugar.
The importance of foods consumed away from home is striking. 84 per cent of households consumed some meals or snacks away from home in the week preceding the survey. Eating breakfast or snacks away from home is especially common. Households in Benin and Togo on average derive more than a quarter of their caloric energy from this food group. Mali lies at the other end of the spectrum with fewer households reporting to eat foods outside home and more modest average caloric intakes.
La composition et la quantité totale de nourriture consommée varient considérablement selon les pays. Il est toutefois important de souligner que ces moyennes cachent d’importantes variations dans chaque pays.
Les régimes alimentaires tendent à être fortement basés sur les céréales. Cette prédominance des céréales dans les régimes alimentaires se traduit également par une diversité alimentaire relativement faible. En moyenne, ces ménages ne consomment que 9 des 16 groupes alimentaires. En Côte d'Ivoire, au Bénin et au Togo, les céréales sont un peu moins importantes car le manioc et l'igname sont également des aliments de base.
Bien que la consommation de fruits et légumes soit courante, les quantités consommées sont faibles. Si l'on considère uniquement la consommation de fruits et légumes à domicile, un peu plus d'un ménage sur dix semble atteindre l'apport recommandé de 400 grammes par jour.
La consommation d'aliments d'origine animale est généralement modeste. La composition varie considérablement d'un pays à l'autre, reflétant probablement des différences dans la disponibilité du poisson et des fruits de mer, de la viande et des produits laitiers ou des œufs respectivement. La consommation de légumineuses, de noix et de graines est considérablement plus élevée au Bénin, au Burkina Faso et au Mali. Dans l'ensemble, on estime que 28 % des ménages consomment moins de 10 % de leur apport énergétique sous forme de protéines, ce qui est inférieur à l'apport recommandé par l'OMS pour une alimentation équilibrée.
Les quantités d'huiles consommées varient considérablement d'un pays à l'autre, les ménages du Bénin, de la Guinée-Bissau et du Sénégal consommant en moyenne trois fois plus que ceux du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Niger. Au Sénégal, les régimes alimentaires semblent particulièrement riches en graisses. 60 % de la part estimée de l'apport énergétique des ménages provenant des graisses dépasse 30 % et donc l'apport recommandé pour prévenir une prise de poids néfaste pour la santé.
Bien que plus fréquente en Guinée-Bissau et au Sénégal, seulement un ménage sur cinq environ a consommé des sucreries ou des pâtisseries au cours de la semaine précédant l'entretien. La consommation de sucre est en revanche beaucoup plus répandue. Cependant, il existe une grande diversité entre les pays. En moyenne, les ménages maliens et sénégalais consomment respectivement 7 et 9 % de leur énergie sous forme de sucre (et de sucreries) à domicile. Dans ces deux pays, les régimes alimentaires se caractérisent également par une consommation plus importante de boissons, notamment de jus de fruits et de boissons gazeuses emballés, qui sont riches en sucre.
L’importance des aliments consommés hors du domicile est frappante. 84 pour cent des ménages ont consommé des repas ou des collations hors de chez eux au cours de la semaine précédant l'enquête. Prendre un petit-déjeuner ou des collations à l'extérieure est particulièrement courant. Les ménages béninois et togolais obtiennent en moyenne plus d'un quart de leur énergie calorique de ce groupe alimentaire. Le Mali se situe à l’autre extrémité du spectre, avec moins de ménages déclarant consommer des aliments à l’extérieur de la maison et un apport calorique moyen plus modeste.
Food consumption across the rural-urban continuum La consommation alimentaire dans le continuum rural-urbain
Our understanding of how urbanisation interacts with food consumption has been hindered by the lack of a unified definition of what constitutes an “urban” area. The use of a binary designation has also resulted in a focus on the “rural-urban divide” that disregards the differences within and the interconnectedness between various types of population agglomerations.
In this study we make the case for a more nuanced examination of food consumption patterns taking into account the gradations in rurality and urbanicity. We combine the data on food consumption with geospatial data classifying 1-km grid cells following the UN-endorsed global definition of the Degree or Urbanisation.
The DoU classification starts by classifying all square kilometre grid cells as i) a rural area; ii) an urban cluster, or iii) an urban centre (i.e. the Level 1 classification). For the Level-2 classification rural areas are classified as i) mostly uninhabited areas, ii) dispersed rural areas, or iii) villages, and urban clusters as iv) suburban or peri-urban areas, v) semi-dense towns, and vi) dense towns. Cities can be further subdivided into size classes.
To obtain the DoU classification of surveyed households’ living environments, the enumeration area locations are interpolated with the Global Human Settlement Model layer that features a worldwide application of the DoU. Survey clusters were classified by extracting the class that accounts for the majority of the population within a 5 km buffer around the cluster coordinates. The measure of urbanisation used in this study consists of 5 categories, i) mostly uninhabited areas or dispersed rural areas (also referred to as remote rural areas); ii) villages; iii) Towns and semi-dense areas (also referred to as peri-urban areas); iv) cities; v) large cities (with a population greater than one million).
While there are important differences across countries, several patterns emerge clearly including a shift away from traditional staples, towards more conveniently consumed and prepared foods. While the effects are often strongest cities, we find significant differences in food consumption at much lower levels of urbanisation. This confirms the importance of moving beyond a simple rural-urban dichotomy and taking into account the great diversity among both rural and urban environments.
L'absence d'une définition harmonisée de ce qui constitue une zone « urbaine » a limité notre compréhension de l'interaction entre l'urbanisation et la consommation alimentaire. L'utilisation d'une désignation binaire a également conduit à une focalisation sur le « différentiel rural-urbain » qui ne tient pas compte des différences et des interconnexions entre les divers types d'agglomérations de population.
Dans cette étude, nous plaidons en faveur d'un examen plus nuancé des modes de consommation alimentaire en tenant compte des gradations de la ruralité et de l'urbanité. Nous combinons les données sur la consommation alimentaire avec des données géospatiales classant les cellules de grille d'un kilomètre selon la définition mondiale du degré d'urbanisation approuvée par les Nations unies.
La classification DoU commence par classer toutes les cellules de grille d'un kilomètre carré comme i) une zone rurale ; ii) une villes ou zone semi-dense, ou iii) une agglomération (c'est-à-dire la classification de niveau 1). Pour la classification de niveau 2, les zones rurales sont classées en i) zones en grande partie inhabitées, ii) zones rurales dispersées, ou iii) villages, et les clusters urbains en iv) zones suburbaines ou périurbaines, v) villes semi-denses, et vi) villes denses. En plus, les agglomérations peuvent être subdivisées en classes de taille.
Pour obtenir la classification DoU des environnements de vie des ménages enquêtés, les emplacements des zones de dénombrement sont interpolés avec la Global Human Settlement Model layer qui présente une application mondiale de la DoU. Les grappes d'enquête ont été classées en extrayant la classe qui représente la majorité de la population dans une zone périphérique de 5 km autour des coordonnées de la grappe. La mesure de l'urbanisation utilisée dans cette étude se compose de cinq catégories : i) zones en grande partie inhabitées ou zones rurales dispersées (également appelées zones rurales éloignées) ; ii) villages ; iii) villes et zones semi-denses (également appelées zones péri-urbaines) ; iv) agglomérations ; v) grandes agglomerations (avec une population supérieure à un million d'habitants).
Bien qu'il existe d'importantes différences entre les pays, plusieurs tendances se dégagent clairement, notamment l'abandon des aliments de base traditionnels au profit d'aliments plus facile a preparer et consommer. Si les effets sont souvent les plus marqués dans les agglomérations, nous constatons des différences significatives dans la consommation alimentaire à des niveaux d'urbanisation beaucoup plus bas y compris dans les zones rurales. Cela confirme l'importance d'aller au-delà d'une simple dichotomie rurale-urbaine et de prendre en compte la grande diversité des environnements ruraux et urbains.
Measuring food consumption Mesure de la consommation alimentaire
Information on food consumption is derived from i) a one-week recall questionnaire on food consumption at home administered at the household level, and ii) a questionnaire on expenditures on eating away from home at the household and individual level. For the former, respondents were asked to report the quantity of at home consumption of 134 to 138 foods and non-alcoholic beverages in a unit of their choice. Non-metric units were converted into grams using food item-specific conversion tables based on market surveys. The nutrient contents of the consumed foods were subsequently derived using information from the 2019 FAO/INFOODS Food Composition Table for West Africa.
For all items purchased within 30 days, respondents also indicated the quantity and monetary value (in FCFA) of their purchase. From this information, we can derive a household-specific unit value or price per kilogram that is used to value food consumption at home. All monetary values are expressed in FCFA at constant price levels.
In addition to the information on food consumed at home, respondents were asked whether the household or individual members consumed breakfast, lunch, dinner, snacks, cold and hot beverages away from home and to indicate the value of this consumption. To estimate the macronutrients derived from these expenditures, we follow Moltedo et al. (2014) and Moltedo et al. (2018) who propose to use the value of a calorie consumed at home as a proxy for the value of a calorie consumed away from home.
Reported food item consumption is aggregated into 13 food groups, considering their nutritional properties as well as typical consumption patterns. To ease interpretation of the reported estimates and account for different household demographics and individual dietary needs, household-level food consumption reported for the seven-day recall period is expressed per adult (male) equivalent (AE) per day.
Les informations sur la consommation alimentaire proviennent i) d'un questionnaire d sur la consommation alimentaire à domicile au cours de le sémaine précedente administré au niveau du ménage, et ii) d'un questionnaire sur les dépenses liées aux repas pris à l'extérieur au niveau du ménage et de l'individu. Dans le premier cas, les personnes interrogées ont été invitées à indiquer la quantité de 134 à 138 aliments et boissons non alcoolisées consommés à domicile dans l'unité de leur choix. Les unités non métriques ont été converties en grammes à l'aide de tables de conversion spécifiques aux aliments, basées sur des études de marché. Les teneurs en nutriments des aliments consommés ont ensuite été calculées à l'aide des informations du 2019 Table de composition alimentaire FAO/INFOODS pour l’Afrique de l’Ouest.
Pour tous les produits achetés dans les 30 jours, les répondants ont également indiqué la quantité et la valeur monétaire (en FCFA) de leur achat. À partir de ces informations, nous pouvons dériver une valeur unitaire spécifique au ménage ou un prix par kilogramme qui est utilisé pour valoriser la consommation alimentaire à domicile. Toutes les valeurs monétaires sont exprimées en FCFA à prix constants.
En plus des informations sur les aliments consommés à la maison, il a été demandé aux personnes interrogées si le ménage ou les membres individuels consommaient le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner, des en-cas, des boissons froides et chaudes en dehors de la maison et d'indiquer la valeur de cette consommation. Pour estimer les macronutriments dérivés de ces dépenses, nous suivons Moltedo et al. (2014) et Moltedo et al. (2018) qui proposent d'utiliser la valeur d'une calorie consommée à la maison comme approximation de la valeur d'une calorie consommée en dehors de la maison.
La consommation déclarée d'aliments est agrégée en 13 groupes alimentaires, en tenant compte de leurs propriétés nutritionnelles ainsi que des modes de consommation habituels. Pour faciliter l'interprétation des estimations rapportées et tenir compte des différentes caractéristiques démographiques des ménages et des besoins alimentaires individuels, la consommation alimentaire des ménages rapportée pour la période de rappel de sept jours est exprimée par équivalent (de l'homme) adulte (EA) par jour.